Culture scientifique : il reste tant à faire… I Le Or Champ de Sabine Ischia

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Or Champ est une tribune libre confiée à une personnalité par la rédaction de Or Norme.
Comme toute tribune libre, elle n’engage pas la responsabilité de la rédaction de la revue mais la seule responsabilité de son signataire.

Fondée en 1982, l’Association des Musées et Centres pour le développement de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle (Amcsti) oeuvre pour la reconnaissance et le développement des cultures scientifique, technique et industrielle (CSTI).

Dans une société du XXIe siècle résolument empreinte par les sciences et les innovations technologiques qu’elles engendrent, les sujets traités par l’association n’ont jamais été aussi importants et transversaux. C’est pourquoi, il semble aujourd’hui indispensable de favoriser l’articulation avec les territoires et de développer davantage les relations avec l’ensemble des partenaires, en privilégiant les mondes de la recherche et de l’industrie. Cet objectif permettra ainsi d’asseoir davantage la position de l’association et de poursuivre les échanges avec les ministères en étant force de proposition.

Riches de ces membres singuliers et implantés sur l’ensemble du territoire, nous offrons de nombreux espaces de dialogue pour faire connaître et relayer des projets au niveau national tout en enrichissant les pratiques de chacun. Aujourd’hui, les forums régionaux ont toute leur place dans les territoires, il s’agira donc pour demain de mieux les articuler sur le plan territorial et au niveau national. Pour y parvenir et renforcer les liens entre les territoires et l’association, l’Amcsti pourra profiter de l’opportunité de visibilité offerte par la plateforme Echosciences, en lui confiant son pilotage national.

Chercheurs et scientifiques sont à l’origine de la production des savoirs et disposent de la légitimité pour rétablir des vérités scientifiques, dans une société où la frontière entre sciences, croyances et opinions est parfois brouillée. En cela, les universitaires travaillent d’ores et déjà main dans la main avec les acteurs de la CSTI, notamment par le biais d’actions de médiation communes. Grâce aux entrée et relations institutionnelles dont dispose l’Amcsti, il s’agira demain de faire se rencontrer des partenaires potentiels et d’encourager la réalisation de projets communs tout en développant son réseau avec de nouveaux acteurs dont les liens sont encore à créer.

Encore peu développées au sein des CSTI, les actions autour de l’industrie et de l’innovation ne mériteraient-elles pas de gagner du terrain ? L’Amcsti comptera- t-elle demain, parmi ces membres, davantage d’acteurs de ces domaines ? Elle a, c’est certain, un rôle à jouer dans ces domaines et elle aurait tout à y gagner d’intégrer parmi ses membres des acteurs qui s’intéressent au patrimoine industriel et technologique ou qui abordent les questions d’innovation à la fois technologique, social et environnemental. C’est en tout cas les réflexions que souhaitent porter cette nouvelle présidence lors de son mandat en endossant le rôle de facilitatrice. Ainsi, l’association pourra une fois de plus accroître ses objectifs en offrant des espaces de débat et de médiation autour de grands questionnements sociétaux : la démarche scientifique, l’écoanxiété, le progrès, …

Sabine Ischia
Directrice du Vaisseau et présidente de l’Amcsti

Sabine Ischia ©Alban Hefti