Femmes de foot se mobilise aux IS
L’association Femmes de foot, présidée par Sabryna Keller, se mobilise lors de la journée de la femme des IS, le 19 mai. Au programme, un temps de sensibilisation sur les impacts des pesticides, des métaux lourds et de l’environnement sur la santé du sein. Mais aussi un engagement pour tenter d’impulser la mixité et l’ambiance dans les tribunes.
E n dix ans, Sabryna Keller et son association Femmes de foot, ont réussi le pari de féminiser les tribunes de la Meinau. « Aujourd’hui, les femmes qui viennent au stade sont considérées comme de vraies supportrices, qui suivent leur club de coeur, sourit-elle. On sent bien qu’elles y ont trouvé leur place, le RCSA est un club très équilibré, très familial. » Elle qui a lancé les fameuses opérations « J’peux pas j’ai Racing » et su créer l’événement pour attirer un public féminin, n’en a désormais plus vraiment besoin… « Quand on va au stade, on voit qu’il y a énormément de femmes, se réjouit-elle. Les petites filles se mettent aussi de plus en plus au foot. Les supporters, ce n’est plus seulement un papa qui vient avec son fils au stade. »
Sensibiliser à l’impact de l’environnement sur la santé du sein
Alors comment transposer cette réussite aux IS ? « Leur problématique est différente, c’est plutôt de faire venir des hommes pour assister aux matchs d’un sport pratiqué par des femmes. La mixité va dans les deux sens, et je suis pour la mixité dans le public. » Le besoin de concentration des joueuses empêche forcément d’avoir la même ferveur sur un court que dans les tribunes d’un stade de foot. « Il faut habituer le public de foot, de rugby ou de basket à pouvoir apprécier un moment sportif sans hurler, rappelle-t-elle. C’est un vrai challenge pour ce super tournoi de rencontrer un succès populaire. »
Sabryna Keller profitera également des IS pour sensibiliser le public sur une cause qui lui tient à coeur : la lutte contre le cancer du sein. « Je souhaite inviter le professeure Mathelin, si elle arrive à se libérer, ou un membre de son équipe, pour parler de l’impact des métaux lourds, des pesticides, de l’environnement, sur la santé du sein. » À sa table, elle invitera également des salariés de Vinci Énergie qui peine à féminiser ses équipes. « Ils ont fait appel à moi, car pour eux, ce n’est pas parce que l’on vit dans un monde d’hommes que l’on ne peut pas réussir en tant que femmes », rappelle l’épouse de Marc Keller, président du RCSA, qui se réjouit une nouvelle fois d’assister aux IS, « le plus bel événement du printemps selon moi, qui souffle également la fin de la saison pour nous. »