Stanislas Nordey, Théâtre National de Strasbourg I Partenaire Or Norme
Le Théâtre National de Strasbourg prend ses quartiers d’été ! Depuis le 10 juillet et jusqu’au 28 août, découvrez La traversée de l’été #2. Entièrement gratuite, cette seconde édition intervient dans le cadre de l’été culturel, un événement qui couvre les champs de la lecture, de l’écriture et de la pratique théâtrale au travers d’un programme itinérant. Des rencontres impromptues qui ouvrent le théâtre et ses coulisses au plus grand nombre et favorisent les retrouvailles entre les artistes et les publics après ces longs mois de confinement imposés par la crise sanitaire, l’occasion de revenir sur un entretien, en mars dernier, avec le directeur du TNS, Stanislas Nordey.
« Au fil des confinement successifs, nous avons tenu à assurer les cachets et à reprogrammer, précise Stanislas Nordey. Nous voulions protéger les artistes et continuer à passer des commandes d’écritures aux auteurs et autrices très touchés par la crise. En écho au « tester, tracer, isoler » notre mot d’ordre a été et reste encore « protéger, protéger, protéger » y compris nos jeunes diplômés devant qui s’est ouvert un vide angoissant. »
– Stanislas Nordey, directeur du Théâtre National de Strasbourg
Maintenir le lien avec le public
Le lien si important avec le public a été maintenu grâce aux contenus en ligne « TNS chez vous » qui proposaient une immersion dans les écritures contemporaines qu’elles soient tirées d’extraits de la revue PARAGES ou spécifiquement commandées dans ce cadre. Toutes les commandes ont été portées par les voix des artistes associé.e.s et des élèves de l’École. » La Traversée de l’été dont la seconde édition revient donc cet été, permet ainsi au TNS d’aller à la rencontre de nouveaux publics grâce à des rendez-vous gratuits, en itinérance sur tout le territoire, notamment dans les Ehpad, foyers d’accueil, missions, locales, centres culturels, places et parcs publics.
Essentielle culture
La mise en veille du secteur culturel n’a pas étonné Stanislas Nordey. « Depuis plus de vingt ans, dit-il, la culture est considérée comme « non essentielle » en France, les décisions sanitaires se sont inscrites dans cette ligne. Elles actent la méconnaissance de ce que peuvent apporter l’art et la culture à la société, à sa jeunesse. » Il est donc plus que jamais primordial à ses yeux que le TNS continue à creuser les questions les plus aiguës et qu’il le fasse en poursuivant sa promotion des écritures contemporaines dans un lieu de culture où parité, diversité et ouverture aux publics les plus éloignés restent des valeurs portées haut et fort. « Un théâtre à la fois exigeant et populaire » dont le partenariat avec Or Norme doit rester « très joyeux ».
« J’aime travailler avec des revues qui s’attachent à faire circuler l’art, la pensée et la culture. Elles ne sont pas si nombreuses et restent souvent trop fragiles. On a tous à gagner à un échange fondé sur la liberté de regard. »