WIZIFARM « Il faut casser les codes »
– article publié dans le cadre du hors série Quêtes dédié aux entrepreneurs innovant du Grand Est, réalisé en partenariat avec le réseau Quest For Change-
Un peu fou, passionné et convaincu par son idée, voilà comment Jean- Baptiste Vervy, fondateur de WIZIFARM, qualifie l’entrepreneur innovant ! Ce fils d’agriculteur, évoluant dans ce milieu depuis plus de dix ans, s’est lancé dans l’aventure start-up avec comme idée de fournir aux mondes agricole et viticole des outils numériques pour leur faciliter la vie et améliorer leurs performances.
Jean-Baptiste Vervy est un homme de terrain qui a la volonté de changer les choses. Lui dont les parents auraient préféré qu’il épouse une autre carrière, a très tôt décidé de faire de sa passion pour l’agriculture son métier. « Je suis installé en tant qu’agriculteur dans la Marne depuis treize ans. J’ai toujours travaillé dans des organisations agricoles, j’ai fait du syndicalisme, j’ai travaillé dans un groupe également, c’est là que l’on m’a proposé de reprendre l’antenne informatique qui diffuse depuis vingt ans des logiciels pour le monde agricole.» Mais l’arrivée du tout numérique change soudain les usages, Jean-Baptiste s’en rend rapidement compte, « l’entreprise se faisait gentiment bousculer par cet univers digital, on sentait que notre business model serait perturbé dans les années à venir, on a donc travaillé sur un projet pour se renouveler, c’est là qu’est né WIZIFARM.»
UN ÉCOSYSTÈME DE SERVICES NUMÉRIQUES
Fruits de sa propre expérience, les solutions numériques créées par Jean-Baptiste et son équipe, sont pensées pour les gens de terrain et d’après leurs besoins. Ces outils digitaux couvrent ainsi tous les aspects de l’entrepreneuriat agricole, de l’emploi à la gestion, en passant par les aspects logistiques, juridiques commerciaux ou encore comptables. « Nos services numériques mènent à un changement de posture, l’idée c’est de pousser les agriculteurs à penser différemment », explique
Jean-Baptiste. Cet écosystème de services numériques se veut simple, accessible à tous et adapté aux usages des utilisateurs. Pensé pour « ôter le caillou dans la chaussure de l’agriculteur », ce programme se déploie autour de trois axes : solutionner la problématique de l’emploi grâce à la mise en relation offre-demande, favoriser les circuits courts en simplifiant la logistique et, enfin, améliorer l’organisation du travail en développant l’entraide. « Il y a une grosse dose de RSE
(Responsabilité sociétale des entreprises), dans cette affaire-là », analyse-t-il.
LA FORCE DE L’INCUBATEUR
Humaine, locale et durable, l’initiative derrière WIZIFARM repose donc sur un idéal social et économique innovant, « pour se dire start-up, il faut casser les codes et proposer un service de façon différent ». Cette approche, Jean-Baptiste a pu la développer grâce au soutien d’INNOVACT, « ils m’ont aidé à me structurer, à bien positionner ma vision et à retravailler mon business model. Ils ont un vrai regard critique, se faire challenger comme cela c’est justement ce qui évite de se tromper ». Un accompagnement que Jean-Baptiste recommande et qu’il faut, selon lui, coupler avec les retours des utilisateurs, « il faut êtreun peu fou pour se lancer, être passionné et être profondément convaincu par son idée. Cette motivation permet d’affronter les difficultés, mais il faut avant tout savoir écouter les gens qui vont nous aider à avancer, il faut ainsi beaucoup utiliser les avis des utilisateurs car ce sont eux qui donnent des réponses.»
Rester humble, bien entouré, et à l’écoute, la clé de la réussite d’après WIZIFARM, « tu as beau avoir une bonne idée, tu ne peux pas tout maîtriser, il faut aussi savoir s’entourer, c’est ça la force d’un incubateur. »
L’AVIS RÉFÉRENT, MATHIEU NOWARA POUR INNOVACT
« Chez WIZIFARM ils ont ce qu’ils appellent “une mission” ; c’est honorable de voir qu’il y a une vraie
agilité et une vraie adaptation autour d’un intérêt commun. Ils ont vraiment toute la force mentale et intellectuelle pour mener à bien leur projet. Ils ont en plus un gros appui via de nombreux acteurs très importants dans ce domaine-là, ce qui leur donne également une vraie légitimité. »