Histoire d’une confinée 2.0 – La Chronique d’Aurèle in the City

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Histoire d’une confinée 2.0
(Novembre 2020)

C’est l’histoire d’un truc de dingue, inimaginable même par les meilleurs scénaristes de science-fiction du monde. Un truc de fou aux effets Kiss pas Cool du tout. Un truc entre sidération, résilience et perplexité. Un truc qui nous a, à tous, pété à la tronche mais pas comme une jolie bouteille de champ’, dommage !

Nous voilà donc dans cette deuxième période de restriction. Me voilà ainsi repartie dans un quotidien différent mais dans lequel, à date, j’arrive encore à être en retard… Comme dirait Nawelle’K « ça, c’est l’histoire de ta vie » !

Une fois ce constat totalement assumé (d’ici à ce qu’on puisse se revoir, j’espère vous annoncer une nette amélioration. En attendant des résultats probants, je vous invite à régler vos montres à 18h20 voire 30 quand on se cale à 18h), zoom sur une période décidément bien curieuse…

Si mon cœur de métier est celui d’une attachée de presse en ébullition permanente dans l’événementiel, je dois reconnaître qu’à part le rendez-vous des amoureux de la petite balle jaune en septembre dernier (je veux bien sûr parler des Internationaux de Strasbourg), mon agenda, d’habitude si coloré par moult réunions, conférences de presse, ITW et autres obligations RP, se résume à un certain nombre de pages assez vierges…

Huit mois et une demi-douzaine (c’est pas tout à fait juste mais ça rassure mes parents) de bouteilles pétillantes après le début de ce que le monde s’accorde à appeler la « pandémie », où en suis-je du haut de mon mètre soixante-deux et demi (à plat, je précise).

Petit 1 : entre courses de bouffe (je sais pas comment ça se passe chez vous mais ici ni mon amoureux ni mon fils se contentent d’un bol de soupe !), préparation des repas (j’avoue le p’tit déj c’est plus confort, une généreuse brioche des Pralines de Mélanie fait délicieusement l’affaire), osterputz (c’est pas la saison mais comme y en a plus…), rangement (entre un mec qui parfois provoque chez moi une interrogation, celle de savoir s’il partage bien la même adresse et un pré-ado qui a tellement l’habitude que je fasse tout à sa place…) mais aussi lave-vaisselle (on s’en parle de la machine en boucle ???), devoirs et projets professionnels (le dossier de presse de The Drunky Stork Social Club ne va pas s’écrire tout seul), suis au maximum et sûrement pas à l’abri d’un pétage de plombs en bonne et due forme mais avec l’avantage de jouer à domicile. À moi les piscines de bulles et l’expression corporelle sur des tubes tantôt ringards tantôt disco-funk aux effets extrêmement libérateurs !

Petit 2 : j’ai fait mon premier tiramisu dimanche dernier. C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup (…) ! Je m’épate (limite je me fais peur) sans compter la mine réjouie de Monsieur je ne sais pas. Il a bien fait de dire OUI, je n’arrête pas de l’étonner même après 14 ans de vie commune (les fleurs ne sont pas très chères en ce moment…).

Petit 3 : non le sport n’est absolument pas d’actualité à mon grand regret. Une inflammation des os des vertèbres (ça ne s’invente pas !) m’empêchant d’activer ma souplesse légendaire et d’enchaîner des figures de style du genre squat, jump et autre gainage, je m’attends à une reprise des plus musclées ! Donc non, je ne profite pas non plus de l’attestation de déplacement dérogatoire nécessaire à toute aération mentale et physique pour courir dans un rayon maximal d’un kilomètre autour de mon domicile !

Petit 4 : se fixer des objectifs. Fan des heures à lézarder les fesses bien ancrées dans un transat entourée d’amis autour d’une piscine (d’eau mais pas que), entre lecture, mots fléchés, musique et cocktails, je me suis d’ores et déjà lancée dans la recherche d’une demeure estivale. Oui je veux croire que l’été prochain sera celui des retrouvailles, des vraies relations humaines sans outils numériques pour nous rassembler. D’un retour à la vie (presque) comme avant… Coquillages & crustacés ? Mais oui, oui, oui, !

À moins de 24h de la nouvelle prise de parole du gouvernement faisant état de ce qui nous attend (encore) quinze jours après ce nouveau confinement, je réalise que je n’ai pas vu passer ces 360 premières heures. Mais ma version de la femme contemporaine au foyer a ses limites et pour mon bien-être matrimonial il est temps de reprendre un rythme mieux adapté aux deux boulimiques de travail que nous sommes, mon amoureux et moi, ainsi qu’une vie sociale bien remplie. Tellement hâte de me poser au comptoir d’un bar, de mettre les pieds sous la table des adresses si gourmandes de notre ville, de flâner sereinement dans les ruelles pavées dont mes talons font si souvent les frais. De renouveler avec des soirées sans limite d’heure mais légères et ponctuées d’anecdotes dont seule Barbara a le secret (Monsieur Je ne sais pas ne se remet toujours pas de la dernière), d’interrogations sociétales mais pas que, entre apéro stick et breuvages sélectionnés (merci Monsieur Papa is back). De retrouver tout simplement un sentiment d’insouciance sans épée de Damoclès au-dessus de nos esprits parfois embrouillés ces derniers temps.

All I want for Christmas is.. the real life ! Une vie imparfaite certes, mais plutôt agréable quand on y regarde de plus près….

Prenez soin de vous.