Théâtre National de Strasbourg : Le TNS vous attend !

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En juin, lors de la présentation de saison du Théâtre National de Strasbourg, Stanislas Nordey se voulait « prudent » à l’heure où une éclaircie semblait possible après « des temps particuliers, difficiles, douloureux ».

A une année « de disette pour la culture » succède une année « particulière » pour le TNS qui annonce 25 spectacles au lieu des 16 ou 17 habituels, neuf d’entre eux sont des reports.

Prudence ne signifie donc pas ambition à la baisse, mais programmation annoncée en deux temps. Pour l’heure, seule celle qui couvre les mois de septembre à janvier est officielle. La suite sera annoncée le 21 novembre.

Les propositions artistiques seront foisonnantes avec une présence forte des artistes associés et « une ouverture en fanfare » permettant de découvrir trois spectacles créés au TNS.

Tout d’abord, en septembre, Le passé, nouvelle mise en scène de Julien Gosselin à partir de l’œuvre de Léonid Andréïev, « géant peu connu de la littérature russe qui rappelle Tchekhov, mais avec quelque chose de direct, de plus violent. »

Au tournant de septembre et d’octobre, Nous entrerons dans la carrière, nouvelle création de Blandine Savetier qui inter- roge le désir de révolution dans un monde en crise en « revenant à la source de notre République » et, en octobre également Hilda, texte de Marie NDiaye mis en scène par Elisabeth Chailloux avec « la magnifique Natalie Dessay dans le rôle titre ».

« Une histoire d’esclavage moderne, un drame de la domination à la mécanique vampirique implacable, une histoire à la fois intime et politique », annonce le directeur du TNS.

© Simon Gosselin

Douze spectacles d’ici janvier

Douze spectacles sont annoncés d’ici le début de l’année prochaine, tous plus interpellants les uns que les autres. Le TNS ne désarme pas après être resté ouvert en juillet-août pour une deuxième « Traversée de l’été » dans et hors les murs.

Du 18 au 20 septembre, il présen- tera Rothko, untitled #2 dans le cadre de « Musica », une proposition visuelle, musicale et chorégraphique de Claire Cottanceau et Olivier Mellano rêvée à partir de l’œuvre du peintre américain pour « se laisser porter par la vibration du présent » et interroger l’émotion res- sentie face à une œuvre d’art.

Émotion, vibration, interrogation sur le monde et sur l’humain autant de mots clés qui prendront sens cet automne à chacun des spectacles d’ores et déjà annoncés.

« Venez, écrit Stanislas Nordey dans la plaquette de présentation, les artistes ont mis tant de cœur à retisser ce lien si malencontreusement distendu au long de ces mois passés ».

Du 24 novembre au 4 décembre, il sera lui-même sera sur scène avec Charles Berling dans Deux Amis écrit pour eux par Pascal Rambert.

Ils y incarneront deux artistes de théâtre dans « une pièce d’amour et de guerre » mêlant réflexion sur l’art, déclaration sentimentale, péripétie, scène de ménage, humour et lyrisme.

Et en novembre, Stanislas Nordey mettra en scène le « Ce qu’il faut dire » de Léonora Miano. Un spectacle qui interrogera les mots et récits forgés par une Europe conquérante pour parler de l’Afrique.

Il s’agira de « retrouver le fil de l’humain, son désir de spiritualité et de beauté ». Tout ce dont nous avons besoin.

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