Au cœur de la Tchungle strasbourgeoise : une nouvelle boutique qui va mettre de la verdure dans vos vies

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Ranger ses tiroirs, trier ses vêtements, rempoter ses plantes tout en se disant qu’on a sacrément besoin de se mettre au vert… C’est à ce moment-là précis du confinement que Tchungle a débarqué dans nos vies strasbourgeoises !

Tchungle? C’est quoi ? Une jardinerie ? Un concept-store végétal ? Le Cabinet de Dr Green ? Certainement un peu tout ça à la fois… Car oui, c’est la jungle ; ou plutôt la TCHHHungle, comme l’ont baptisé les fondateurs Jennifer et Stéphane, en référence à l’accent d’une maman allemande (ça marche aussi avec l’accent alsacien,.. vous voyez forcément de quoi che parle). En bref, c’est un bien joli univers auquel on aurait du mal à coller l’étiquette de simple jardinerie, pour ne pas que vous confondiez avec le magasin Botanic de votre enfance, parce que dans beaucoup de cœurs strasbourgeois, c’est déjà bien plus !

Pop-up aux Halles au mois de décembre, devantures soignées pour teaser leur arrivée, mois de travails acharnés : voilà tout était prêt… 48h avant l’annonce du confinement ! Coup dur pour le duo, que nous rencontrons fin avril quelques jours après l’ouverture.

Mais pour reprendre les choses dans l’ordre, on ne résiste pas à l’envie de leur poser LA question qui pose les choses : pourquoi cette « jardinerie urbaine », quel est le point de départ ?

« Je suis à la base architecte, j’exerçais en cabinet puis à mon compte, et je nourrissais à côté de ça une passion pour les plantes depuis 12/13 ans. J’ai commencé avec un Ficus… que j’ai fait mourir plusieurs fois, et j’ai persévéré (rires). La passion est née comme ça, explique Jennifer. Dans mon métier j’ai au bout d’un moment un peu tourné en rond, et j’ai eu envie d’opérer à un virage et de combiner aménagement intérieur, végétal (…) en gros mêler tout ce que j’ai pu apprendre ».
Pour Stéphane, auparavant Analyst Marketing dans une banque, la passion des plantes est plutôt née à la rencontre de Jennifer… et celle des 150 plantes qui peuplent encore aujourd’hui leur chez eux. « On s’est retrouvé dans une même période où on avait envie de changer de vie, et très clairement de passer plus de temps ensemble (…) La vraie essence, c’est avant tout le projet commun, et l’envie de bosser à deux » affirme Stéphane.

Tchungle est donc certes né avant tout d’une passion commune, mais aussi d’une frustration, celle « de ne trouver dans les jardineries et les ventes éphémères que des plantes que l’on voit partout, et peu de pots ou d’éléments liés au végétal (…) Et surtout un gros manque d’aiguillage et de conseil ! » ajoute-t-il. Un joli « saut dans le vide » comme ils aiment l’appeler, qui a nécessité un an de travail et de réflexion.

Ici, on est directement séduit tant sur la forme que sur le fond. En plein cœur du centre-ville, on découvre un joli local de 58m2 coloré doté d’une belle identité, et ça dès le logo, mais également, et ça se sent, une attention toute particulière sur l’offre végétale proposée.
Des plantes rares, originales, parfois roses, parfois jamais vus, et surtout, des prix réellement abordables, tout autant que ceux que ceux d’une vente éphémère (à la différence qu’eux « ne repartent pas à Paris le dimanche soir », s’amuse le duo).

« On a été cherché les producteurs nous-mêmes, nous sommes en direct avec les exportateurs (NDLR- une Coopérative qui gère tous les producteurs en direct, par laquelle ils sont obligés de passer), on essaye de trouver des choses différentes ! Différentes, ça ne veut pas dire plus cher, et plus dur à entretenir. On a juste l’habitude de l’offre des jardineries classiques… » indique Jennyfer, pour qui il était primordial de veiller et d’être en lien avec chaque maillon de la chaîne. Une totale maitrise qui permet de proposer une offre large à tous les prix, mais aussi de veiller à son aspect éthique.
« On a essayé au maximum de prendre cet aspect-là en compte, nous n’avons pas de choses fabriquées à l’autre bout du monde (…) On est en lien direct avec les fournisseurs, les artisans, les artistes, et si on ne les a pas rencontrés on les a eus téléphone. C’est important pour nous de bien connaître nos produits, pour pouvoir en parler à nos clients. Notre terreau Undergreen par exemple, vient de Franche-Comté. »

À venir, beaucoup de partenariats avec des locaux, car on y trouve des plantes mais pas que : Atelier Concret, des céramistes strasbourgeois, des broderies végétales avec le Fil Sauvage, les Cartes à Planter de Lulu (…). Une vraie et belle ambition de s’ancrer dans le paysage local, comme en témoigne les murs avec la jolie fresque de Missy.

Est-venu le moment de poser LA question, qui fâche, ou qui fait rire, ou les deux : que répondre à ceux qui pensent qu’ils n’ont pas la main verte ?
« La main verte est un mythe… on nous a menti (rires) » s’amuse Jennifer. « Les gens considèrent qu’ils n’ont pas la main verte, mais peut-être qu’ils n’ont simplement pas une plante pas adaptée à eux, à leur environnement, au temps qu’ils peuvent y passer… Ce qu’on apporte nous justement en plus, c’est du conseil !» rassure Stéphane.
Jennifer ajoute : « Notre but est que les plantes apportent quelque chose de gratifiant et d’agréable. On veut partir en croisade contre l’effet culpabilisateur qu’on peut avoir quand on fait mourir une plante (…) Notre crédo ça pourrait être dis-nous qui tu es, on te dira quelle plante sera faite pour toi ! Le conseil, c’est primordial : on est là après l’achat, et même avant… ».

À la fin de notre échange, on oublierait presque d’évoquer les conditions d’ouvertures compliquées, puisque la boutique devait à l’origine ouvrir ses portes le 17 mars, soit un jour après le début du confinement. Pour le duo, c’est un coup de massue, une boutique pleine de plantes, et beaucoup de questions en suspens : Comment communiquer pendant cette période compliquée ? Est-ce le bon moment, est-on en adéquation avec l’envie des strasbourgeois ? Comment sécuriser à la fois l’équipe et les clients en cas de réouverture ?

Après réflexion et quelques semaines, le temps que les jardineries aient eu le droit d’ouvrir (NDLR- sous conditions d’avoir des semis et plants potagers), vient le rebond et une solution mesurée, responsable pour tous : doter le site d’une partie vente en ligne. « On avait déjà l’idée du Click and Collect, mais on l’avait prévu pour plus tard. On s’est donc lancé plus tôt que prévu ! Les gens font  leur commande sur le site, et viennent ensuite la récupérer sur rendez-vous ».Une période et une ouverture plus « slow » donc, mais qui s’est révélée essentielle pour le duo d’entrepreneurs : « Ça nous permet aussi de mettre la main à la pâte car le printemps est une période importante pour nous. On a au moins pu avoir des retours des gens, et pu encore mieux déterminer ce qu’ils cherchaient, et avec quels moyens (…)»

En bref, une boutique au cœur de Strasbourg qui permettra aux urbains en mal de nature de re-végétaliser leur intérieur, ou bien d’étoffer leur harem de plantes vertes diverses et variées. Des plantes étonnantes, colorées, rares ou à la texture atypique, du réassort toutes les semaines (guettez leur instagram) des éléments de déco et de la papeterie, de quoi bichonner ses copines déjà à domicile, beaucoup de conseils et de l’attention, mais surtout les sourires et la passion de Jennifer & Stéphane : vous l’aurez compris, Tchungle aura fait éclore quelques bourgeons dans notre cœur.

Débutants, initiés ou juste curieux, lancez-vous dans cette jungle urbaine, et prenez le risque de revenir les bras bien chargés… et si vous avez besoin d’un motif impérieux : il faut soutenir nos commerces strasbourgeois !

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Bonne nouvelle, la boutique est dorénavant ouverte « normalement »,
toujours avec les précautions sanitaires bien sûr !

Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h
Pour récupérer sa commande en Click & collect :
le mardi et le vendredi, de 15h à 18h

Découvrir leur univers en ligne :
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Tchungle
20 rue de la Division Leclerc, Strasbourg
Accès tram : Langstross Grand’Rue