Lucienne et André Haass, les piliers du tournoi

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Article publié dans le cadre de Terriennes, le hors-série des IS 2023

Engagé dans l’aventure des Internationaux de Strasbourg depuis 2003, André Haass reste la figure emblématique des bénévoles du tournoi avec son épouse Lucienne, en gérant la logistique et l’équipe de 140 bénévoles avec une énergie et une passion qui réjouissent.

Peu importe les propriétaires du tournoi, André Haass a toujours répondu présent. Codirecteur à
titre bénévole des Internationaux de Strasbourg de 2003 à 2010, il n’a pas quitté le navire quand la Fédération française de tennis a racheté le tournoi, suivie de Quarterback, la société de Denis Naegelen. « Je m’occupe de la partie logistique et des bénévoles depuis 20 ans maintenant ! Aujourd’hui, nous sommes 140 bénévoles, des plus jeunes ramasseurs de balles aux “Seniors plus” qui représentent 80 % de l’équipe, sachant qu’il faut être disponible pendant dix jours. Nous avons simplement “recruté” des chauffeurs plus jeunes et qui parlent plusieurs langues pour accueillir les joueuses », précise André, toujours aussi dynamique dans sa 80e année.

Son épouse Lucienne a rejoint l’équipe à sa retraite, il y a 18 ans : « J’étais moi-même joueuse dans l’équipe de basket d’Alsace jusqu’à mes 34 ans, et j’ai toujours fait du bénévolat pour des associations sportives ou caritatives. Il faut savoir donner de son temps et nous avons un bon cœur, sourit-elle. Je ne suis pas particulièrement fan de tennis, mais j’avais aussi envie d’être auprès de mon mari. » Lucienne se souvient très bien de sa première rencontre avec les bénévoles dans une brasserie il y a dix-huit ans : « On est toujours là et on a
toujours autant de plaisir à se retrouver chaque année. Chacun ramène un autre bénévole, certains prennent des congés… On se sent bien vieillir avec le sport ! » Leur planning est d’ailleurs booké du 12 mai au 1er juin : « Je n’accepte aucune invitation, c’est une règle, nous nous consacrons aux IS », s’amuse-t-elle.
Sur le tournoi, André coordonne les cinq équipes de bénévoles, organise leur planning, et gère avec son épouse les dotations. Lucienne gère aussi les repas et l’accueil dans la tribune officielle quand elle arrive à se libérer de la gestion administrative.

« ON SE SENT BIEN VIEILLIR AVEC LE SPORT ! »

En tant que directeur du Comité départemental du tennis, André s’affaire également pour accueillir les présidents des clubs ou organiser des réunions sur le tennis féminin ou le handicap. « Je suis joueur de tennis depuis 50 ans, je suis ce tournoi depuis ses origines. Quand j’étais codirecteur, c’était un job à plein temps, mais je n’ai jamais été salarié ! J’ai juste envie de rendre au tennis le bonheur et la joie qu’il m’apporte. »
Des premières années du tournoi, il se souvient tout de même de quelques difficultés : « J’étais très impliqué dans ma vie professionnelle, il fallait jongler ! Nous sommes passés d’un budget de 300 000 € à 850 000 € quand la FFT l’a racheté, puis Denis a apporté son professionnalisme, dans l’hospitalité, la communication, il a réussi à impliquer les collectivités ! Sans oublier qu’il avait été joueur professionnel, ce qui a apporté une vraie plus-value au tournoi. »
André se souvient avec émotion de la présence de grandes joueuses comme Lindsay Davenport, alors numéro 1 mondiale, Steffi Graff ou Amélie Mauresmo. « Quand elle est venue, on a dû doubler la sécurité. Elle a souhaité visiter le vignoble haut-rhinois, nous avons géré ! »
S’ils envisagent de passer le relais, on a du mal à imaginer les IS sans le couple Haass, sa générosité et son énergie légendaires…

© Nicolas Roses

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