La Chronique d’Aurèle in the City I Saint-Valentin, date limite de consommation amoureuse ?

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Saint-Valentin, date limite de consommation amoureuse ?
(Février 2021)

 

À quelques jours de ce fameux 14 février, synonyme de love à débordement (à défaut de piscine), je m’interroge quant au sens de cette fête aux airs de guimauve rose dont les épines sont parfois très piquantes. Faut-il vraiment en faire plus à cette date inscrite dans tous les calendriers des fleuristes, chocolatiers, bijoutiers et restaurateurs désormais en mode Take Away ? Est-ce le seul moment de l’année où nous nous sentons presque obligés de marquer le coup avant d’en prendre un pour manque voire absence de témoignage sentimental le jour J ?

Le 14 février est-il la date limite de consommation amoureuse ?

Soyons clairs : si je ne suis pas fan des chocolats (et surtout pas ceux au lait), j’adore les fleurs (les tulipes et les renoncules sont mes préférées, à bon entendeur). Ce serait mentir que de dire que je n’affectionne pas les bracelets et longs sautoirs et évidemment vous ne me croiriez pas si je vous disais qu’être attablée à La Casserole (tout à fait par hasard) ne me ferait pas à la fois particulièrement plaisir et très envie (c’est pas comme si on ne franchissait plus les portes des restos depuis presque un an…).

Mais devons-nous attendre chaque année un jour précis pour faire plaisir, entreprendre une démonstration sentimentale, une danse du ventre érotique ou entendre 7 lettres « JE T’AIME » en français (8 en anglais mais on ne joue pas encore au scrabble) pour (se) rassurer, (se) faire du bien, aimer tout simplement ?

 Les p’tits gestes tendres, les p’tits mots postés sur le grand meuble blanc et froid de la cuisine, les regards joueurs, le bouquet inattendu ne font-ils pas partie du (presque) quotidien d’une vie à deux ? Faut-il s’armer de patience pour respecter une tradition anglo-saxonne du XIVème siècle et où la rose rouge s’apparente à la passion ?

J’ai tendance à penser que les attentions non calculées sont les meilleures. Un p’tit peu comme les p’tites fêtes improvisées (hors pandémie !!!!) : rien n’est prévu mais on se retrouve à quelques-uns sans se rendre compte que les coupettes sont heureuses et que le mal de cheveux du lendemain approche. Mais c’est tellement bon…

Tellement bon comme un tête-à-tête à l’arrache yeux dans les yeux, une virée insoupçonnée un vendredi soir direction un hôtel caché perdu dans la campagne alsaco-lorraine, un coup de sonnette pour une livraison de fleurs en quantité tellement surprenante qu’un seul vase ne suffit pas. Tellement bon comme un déjeuner, certes calé mais dont les suites s’improvisent telle une après-midi entre coupettes, jeu de mains et plus si affinité…. Faut-il patienter et prendre le risque d’une engueulade insignifiante (la veille) pour (se)déclarer ?

Je crois que définitivement, la Saint-Valentin, c’est pas mon truc. Pas assez romantique, pas assez portée sur la démonstration, pas assez tout court. Mais tellement à la fois entière et … Tellement…., tellement… et plus encore…

Je laisse le soin à Monsieur je ne sais pas le soin de compléter cette interro surprise à choix multiple… Finalement, comme diraient certains, seul le résultat compte… Sous la couette, sur un tapis genre peau de bête, dans un bain ou sur un comptoir (les cuisines américaines ouvrent les options), 14 février ou pas, ça finit en position horizontale, verticale, diamétrale, équilatérale, isocèle, octogonale, cubique, hexagonale, ovale, parallèle, perpendiculaire….

Happy Valentine’s day

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