Rive Gauche Immobiler, l’immobilier comme un service

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Fondée en 1991 par Claude Geng, Rive Gauche Immobilier est l’un des rares promoteurs et constructeurs régional indépendant à œuvrer à la fois dans le tertiaire et le résidentiel depuis l’arrivée de son directeur associé Emmanuel Martin.

Sans être dans le secret des dieux, ce qui frappe en rencontrant Claude Geng, fondateur de Rive Gauche Immobilier, et son bras droit Emmanuel Martin, c’est la dimension sociale, humaine, et environnementale qu’ils accordent à tous leurs projets. « Une entreprise doit d’abord créer de la richesse, mais aussi avec le sens du bien commun, estime Claude Geng. Les promoteurs ont un rôle social à jouer. Nous devons être un élément de la collectivité quand nous pouvons le faire. »

À l’origine dans le conseil en entreprises, Claude Geng s’est lancé dans l’immobilier en 1991. Sensible aux enjeux environnementaux bien avant le Grenelle de l’environnement, on lui doit notamment les bureaux du BTP à l’Espace européen de l’entreprise, premier immeuble en région, et deuxième en France, a obtenir une double certification HQE-BBC. « Un agent immobilier est là pour vendre des biens existants, rappelle-t-il. Lorsque nous avons décidé de passer à la maîtrise d’ouvrage en tertiaire, j’ai essayé de faire autre chose pour me différencier. Quand Emmanuel Martin nous a rejoint en 2009, nous avons décidé de ne plus faire que des bureaux, et nous sommes passés au montage d’opérations complexes. »

Claude Geng © Nicolas Roses

Le bâti comme passion

Rive Gauche Immobilier se distingue alors par son aisance sur les friches industrielles, avec une première expérience sur le site de Strafor. « Je l’ai vendu à un fond anglais et j’ai appris à ce moment-là ce qu’est un exercice de dépollution. » Avec la livraison du siège de la Banque Populaire en 2012, Rive Gauche passe encore une étape décisive pour la suite de son histoire. « Ce chantier de 17 000 m² nécessitait des compétences environnementales et financières pointues. Nous sortions tout doucement de la crise des subprimes, nous avons eu de la chance d’avoir la Banque populaire. Cela nous a permis de nous familiariser avec le résidentiel et cela a été un vrai élément déclencheur. »

Le projet Krystal

Alors qu’il aurait pu revendre des millions une friche industrielle à Bischheim dont il est propriétaire, Claude Geng a décidé de mettre cette ingéniérie au service de la collectivité. « Je n’avais pas envie de vendre car j’adore ce métier, l’acte de bâtir, c’est un métier passionnant », confie-t-il. Ils décident alors de réaliser le projet Krystal eux-mêmes, avec Vauban Immobilier. Soit 208 logements en cours de livraison, et un espace vert de 3200 m², avec des arbres plantés en pleine terre et une aire de jeux pour les enfants. « Nous avons voulu donner du sens à ce projet, proposer des logements très confortables à moins de 3000€ du m² », précise Emmanuel Martin. « Nous observons un problème de fond depuis trois ans, avec la flambée du prix du foncier, rebondit Claude Geng. Si nous voulons des immeubles respectueux de l’environnement, ils vont être plus chers à construire avec le prix des terrains en train de flamber. »

Réinventer l’immobilier

Soutien de l’AAPEI (Association des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés), Rive Gauche a décidé de mettre l’un des appartements de Krystal à disposition de jeunes adultes handicapés pour leur apprendre l’autonomie. Claude Geng est aussi mécène de l’Opéra du Rhin pour offrir au public « empêché » d’accéder à l’art lyrique.

Emmanuel Martin © Nicolas Roses

Fourmillant de projets, Rive Gauche prépare cette fois dans un esprit luxe – « preuve que nous savons faire les deux », sourient-ils – un projet de 120 logements de haut standing, d’un foyer pour les frères Oblats et d’une chapelle, dans le quartier européen en face des logements étudiants du CROUS. Les espaces verts et terrasses y occuperont un tiers du terrain global, « pour être reconfiné en toute sérénité », s’amusent-ils, « avec un système de géothermie inédit ».

Une opération livrée en 2023, entre autres réalisations à Saint-Louis, Oberhausbergen ou sur une friche industrielle de Souffelweyersheim. Avec toujours cet objectif de réinventer l’immobilier, « en essayant d’être créatifs et que cela se voit. Les rêves, c’est bien, Emmanuel est là pour les valider économiquement », conclut Claude Geng considérant l’immobilier, « comme un service, avec une mixité d’usage. »

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