Ryo Tomo, un dialogue entre cinéma et photo

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Sur une idée de Patricia Houg, directrice artistique de ST-ART, un ensemble d’expositions, porté par l’artiste Ryo Tomo, explore les liens entre le 7e et le 8e art. Pour l’occasion, les dates de l’événement Strasbourg art photography ont été avancées, pour plus de synergie avec ST-ART…

L e fil conducteur de cette innovation sera le lien qui existe entre le cinéma et la photographie. Nombre d’oeuvres cinématographiques font en effet appel au 8e art, et ceci dans de remarquables affinités. L’artiste Ryo Tomo présente, au coeur de la foire, une exposition autour de la photographie et le cinéma et met en scène ce lien si sensible entre le 7e et le 8e art. C’est sur une idée de départ, proposée par Patrica Houg, directrice artistique de ST-ART, et baptisée Synopsis que Ryo Tomo bâtit ce projet qui s’articulera autour d’une exposition présentant une sélection de photographes dans une narration établissant un lien avec une oeuvre cinématographique, la projection de vidéos, la projection d’un film de l’artiste vidéaste Tim White-Sobieski et la présentation d’une installation du couple d’artistes strasbourgeois Dool.

© Nicolas Roses

Si ST-ART continue avec force et conviction d’accueillir la peinture moderne et contemporaine, le dessin, les éditions et les autres expressions artistiques dans un souci de diversité et de présentation de l’univers plastique de son temps, sa 26e édition questionnera plus particulièrement la place de la photographie dans l’art, et notamment les relations entre cinéma et photographie. Entretien avec la cheville ouvrière de ce projet, le photographe strasbourgeois Ryo Tomo…

Quelle est la genèse de cette rencontre entre le cinéma et la photographie ?

C’est Patricia Houg, la directrice artistique de ST-ART qui m’a proposé cette collaboration sur le dialogue entre le cinéma et la photo. Évidemment, je n’ai pas réfléchi longtemps et nous avons entamé ensemble tout un travail basé sur des envois de ma part parmi toute une collection d’images extraites de l’événement Strasbourg art photography, le mois de la photo dans notre ville qu’on a décidé ensemble de décaler de mars à novembre pour pouvoir organiser cet événement lors de ST-ART. J’ai conservé le même système mis en place depuis longtemps : quarante-cinq photographes qui exposent leurs images dans vingt-cinq lieux à travers de la ville, donc entre quatre et cinq cents photos exposées, des événements, etc.

Les choix ont été difficiles ?

Non, car Patricia est une très bonne amie et la complicité a été immédiate. Heureusement car elle a été entravée par quelques petits soucis de santé et j’ai dû finalement porter le projet en absence car toute la communication avait été lancée sur la thématique cinéma et photographie. Mais c’est vraiment elle qui a été à l’origine de ce projet et qui l’a bâti entièrement… Donc, Strasbourg art photographie présentera sur ST-ART un espace dédié à la thématique : il ne s’agira pas de photos techniques de plateaux ou autres mais bien de photographies artistiques sur l’univers du cinéma. En l’absence de Patricia, j’ai ajouté de nouveaux contenus et l’essentiel se distribuera sur deux parties. La première sera constituée d’images qui rappelleront l’un ou l’autre film…

Un exemple ?

Il y en aura beaucoup… Nous allons par exemple présenter une série de plusieurs images, une série appelée La clavicule de Luc, en hommage bien sûr au Genou de Claire, le film de Éric Rohmer. Une autre image, celle d’un cosmonaute avec un tabouret fera irrésistiblement penser à 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Et ainsi de suite… Mais il y aura aussi deux écrans vidéo avec des petits films qui eux aussi en évoqueront de bien plus grands… Pour compléter tout cela, les visiteurs de ST-ART pourront découvrir une énorme installation de Dool – Diane Ottawa et Olivier Lelong – un couple d’artistes strasbourgeois autour d’un film de Alain Robbe-Grillet et une toile de René Magritte qui s’appellent tous deux La Belle Captive.