Bloom, l’éternel printemps strasbourgeois

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Il y a quelques mois, un café d’un nouveau genre s’est discrètement installé à Strasbourg, à deux pas de la Grand rue. Il n’aura pourtant fallu que peu de temps pour que Bloom, traduisez floraison, ne se distingue et acquiert une belle notoriété, notamment grâce aux réseaux sociaux. Une (très) jolie floraison, portée par un jeune duo d’entrepreneurs-prometteurs, Justine et Philippe.

 

2 Place des Meuniers, un lieu totalement repensé, 6 semaines de chantier : voilà le temps qu’il aura fallu pour qu’éclose fin novembre Bloom, en plein coeur marché de Noël. Elle a 22 ans, lui, 23. Tous deux étudiants en école de commerce, et fraîchement diplômés en juin dernier, le duo a immédiatement souhaité se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat.

Bien entouré dans la réalisation de ce projet qui leur tenait tant à coeur, le lieu ouvre quelques mois seulement après la fin de leurs études. Pourquoi avoir choisi de ne pas marquer une pause ? « Pas un choix, plutôt une évidence : cela s’est imposé naturellement. On savait précisément ce qu’on voulait faire » affirment-ils.

Car s’ils n’ont pas perdu de temps pour créer le lieu, le projet a lui eu le temps d’être longuement mûri : il était en fait le projet de fin d’études de Justine. Tous les deux issus du marketing, mais dans des spécialités différentes, cette formation leur aura permis de penser le projet en duo, de manière complémentaire. Une expérience qu’elle ne regrette pas: « j’ai appris plus en trois mois entrepreneuriat qu’en cinq ans d’études ! ».  Sur le terrain, Philippe est barista, et s’occupe du service, tandis que Justine elle, navigue entre la salle et la cuisine.

Une place à prendre

Bloom, c’est un cocon, pas très grand, mais largement suffisant pour s’y sentir bien. Côté carte, tout pour être le nouveau paradis des blogueurs ou instagramers a priori: toasts à l’avocat, graine de chia par-ci par-là, latte art etc. Mais dépasser les apparences et Bloom se révèle être une vraie pépite : un hybride entre café et restaurant, qui vous accueille du soir au matin, où le café est une histoire (très) sérieuse, et où les produits sont sains et de qualité : par définition, un coffeeshop.

Salé ou sucré, vous trouverez forcément votre bonheur chez Bloom, et cela même si vous êtes végétarien ou vegan : la carte est très modulable. Vous serez tout d’abord assurés de trouver une vitrine plus que gourmande, où trônent gâteaux, pâtisseries ou bien encore donuts, tous évidemment fait maison par Justine. Aucun diplôme de cuisine, “juste” beaucoup de passion et «une bonne dose d’inspiration» comme elle le souligne.

La carte est petite, bien travaillée, et propose de la variété. Pour le midi, c’est buddha bowl, tartines, club casse-croute au pastrami, nuggets de tofu, tacos revisités et bien d’autres réjouissances. En plus de la carte du midi, un nouveau plat du jour est proposé quotidiennement. Une cuisine sans cesse renouvelée, et dotée de beaucoup de créativité, un devoir que se fait Justine: « Mon but est de surprendre quasi systématiquement. » Pour cela, rien de tel qu’une fusion des genres côté cuisine. Pas de hasard : le projet est nourri de nombreux voyages. Du côté de Justine, un père diplomate, et une enfance aux quatre coins du monde : Grèce, Nouvelle-Zélande, Israël, Suède …
Et quand on leur demande pourquoi Strasbourg, c’est plutôt Philippe que l’on doit remercier: 100% strasbourgeois et attaché à sa ville, il était important pour lui d’y faire naître leur premier projet.

 

Du frais, rien que du frais

En bref vous l’aurez compris, Bloom c’est un peu la nouvelle place « to be », mais au-delà d’être un endroit vainement à la mode, le duo a insufflé une vraie philosophie au lieu, en se faisant une priorité de proposer du « bien manger ». « On a choisi de créer Bloom à un âge relativement jeune, on a cette force de conviction que bien manger est important et que l’on veut proposer quelque chose de qualité au client. »
Pour cela, la recette est très simple : des produits frais, des circuits courts, et des allers-retours directement chez le producteur.  Au programme : de la truite fumée d’un pisciculteur aux sources du Heimbach, du pastrami cherché chez un boucher-traiteur de Turckeim, un Café de chez Omnino de Strasbourg, et également d’autres produits sélectionnés avec soin tels que le thé de chez de chez Kodama et le café de chez Lomi. Une maîtrise de toute la chaîne, du choix du produit au service: « c’était un risque, mais il était inenvisageable pour nous de faire autrement. »

Si vous voulez vous mettre l’eau à la bouche, n’hésitez pas à faire un détour par leurs réseaux sociaux. Mises en scène soignées, photos alléchantes, dressages esthétiques et élégants… Facebook et Instagram ont été sans aucun doute possible des vecteurs majeurs pour le développement de Bloom. De bouches à oreilles, de tag en tag, une belle maîtrise de la communication qui leur a valu de s’imposer rapidement dans les habitudes de nombreux Strasbourgeois.

 

Bloom to the futur

Lorsqu’on interroge Justine sur ces premiers mois, et notamment son sentiment sur ce démarrage, la réponse est immédiate : « Très satisfaite de ce lancement et de l’évolution. ». Objectif réussi. En quelques mois, Bloom a réussi à s’imposer tant dans le cœur que dans les habitudes de nombreux strasbourgeois : un cercle de clients fidèles qui reviennent « au moins une fois par semaine…». «La meilleure des récompenses ! » ajoute-t-elle.

Aujourd’hui âgé de 23 et 24 ans, on est forcément tenté de leur demander quelles sont leurs ressources (outre les donuts) pour mener à bien, et si jeune, ce projet: «la motivation.. mais surtout l’insouciance je crois! » répond Justine. Et pour la suite, la réponse est claire : « rester dans le même esprit, tout en proposant de nouvelles choses ».

Breaking news, on nous révèle également qu’une nouvelle carte va arriver très vite pour le printemps, et que le lieu se dotera d’une grande terrasse d’une cinquantaine de places. Le lieu sera ouvert donc ouvert de 9h jusqu’à 23h, avec une nouvelle carte spéciale pour le soir à la clé : formule apéro, planchettes, cocktails et même “teatails” …De quoi prolonger une grande rue déjà bien animée et de ressusciter une place des meuniers un peu abandonné.

Bloom, testé, approuvé, recommandé !

 

 

 

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