Célia Brechenmacher et Maxime Martin

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Leur « Caillou » a séduit Strasbourg

Tout près du débouché de la Grand’Rue en direction de la place Gutenberg, voilà un restaurant qui, depuis presque deux ans, ne cesse de générer la meilleure publicité qui soit : le bouche-à-oreille. A juste titre tant la cuisine du sud est tous les jours à l’honneur, avec la convivialité innée dont font preuve Célia et Maxime, les âmes du lieu qui ont pris tous les risques pour vivre leurs rêves…

 

Difficile de faire sa place dans l’abondante offre de restauration à Strasbourg. Certains jouent la carte de l’élitisme « happy few », d’autres le haut de gamme (réel ou un rien m’as-tu-vu), d’autres encore multiplient les cartes « de saison »,…

Et puis, il y ceux, peu nombreux, qui réussissent l’équation parfaite : une cuisine à base de produits frais, des recettes « comme à la maison », un cadre original qui ne lasse pas, un service hyper convivial mais efficace et surtout animé de l’authentique plaisir d’accueillir. Bref, on sait d’avance qu’on est attendu un peu comme si on était invité chez d’autres amis qu’on adore aussi. Et la soirée est très belle. Toujours…

MAX ET CELIA | Or Norme

Un signe du destin

Célia et Maxime, les deux n’ont même pas encore trente ans. Célia règne sur la cuisine et le truc de Maxime, c’est la salle. Rare : statistiquement, c’est souvent le contraire chez les couples de restaurateurs. Célia est née dans les Vosges mais a vécu longtemps à Mulhouse. Maxime est strasbourgeois bon teint.

« L’amour nous a réunis à Strasbourg, alors qu’on travaillait tous les deux dans un restaurant de la petite France » raconte Célia qui a fait ses études sur les bancs du Lycée Hôtelier d’Illkirch. « Puis, comme on aime bien les voyages tous les deux, on a fait une saison commune en Corse, près d’Ajaccio » renchérit Maxime qui, grâce à ses expériences dans la restauration, avait déjà pas mal bourlingué (New-York, Montréal, notamment).

Maxime, encore : « Lors de notre saison en Corse, près d’Ajaccio, on a été un peu mal considérés, dirons-nous… C’est à partir de là qu’a germé l’idée de nous lancer avec notre propre restaurant. On s’est mis à chercher. Puis, en janvier 2014, on nous a proposé ce restaurant qui s’appelait auparavant « L’Assiette du Vin ». On a un peu hésité, la salle nous paraissait un peu trop grande pour notre projet mais évidemment, aujourd’hui, on ne regrette pas notre choix. Mais, pour être tout à fait franc, il faut dire aussi qu’on y a vu un signe du destin. Ce restaurant qu’on nous proposait là avait abrité notre premier diner en amoureux ! En août suivant, on ouvrait …»

Cette belle cuisine du Sud qui séduit Strasbourg

Le concept a été vite cerné. « Maman est d’origine italienne et j’ai donc toujours été bercée par les odeurs et les saveurs de cette belle cuisine avec laquelle j’ai grandi » se souveitn Célia. « J’adore aussi cette gastronomie de grand-mère, ce respect des bons produits de base comme les poissons qu’on commande la veille, qui voyagent la nuit et qu’on sert dès le lendemain pour le déjeuner, la viande, ces fruits et légumes qu’on propose en respectant le rythme des saisons. On travaille au plus près de chez nous, avec le Petit Marché d’Alsace, à la Meinau. En fait, c’est une vraie bataille quotidienne que d’élaborer nos plats en fonction des arrivages et des disponibilités, mais on adore ça… »

« Notre objectif premier, dès le départ, a été d’attirer les Strasbourgeois » précise Maxime. « Il a été rapidement atteint. 90% de notre clientèle est d’ici et ce sont des gens qui reviennent régulièrement, qui nous sont fidèles. Avec eux, il n’y a que de la sincérité : si quelque chose venait à ne pas aller, on le saurait tout de suite !.. » « Comme l’offre de notre prédécesseur dans les lieux était à l’opposé de la nôtre, on repartait en quelque sorte de zéro. En moins de deux ans, je trouve que ce que nous avons réalisé est plutôt pas mal, finalement… » commente Célia.

Une réussite qui a été doublement récompensée lors des dernières semaines par le label « Qualité Tourisme » qui consacre l’accueil, le service, notamment… et surtout le titre de « Maître restaurateur » : « Ce sont 32 points qui doivent être impérativement respectés » dit fièrement Maxime. «Cette reconnaissance est obtenue après la visite d’un client mystère qui, après avoir déjeuné ou diné, vérifie notamment la traçabilité des produits et beaucoup d’autre points… » Un vrai gage d’authenticité, à mille lieues du galvaudé « Fait maison » sur lequel règne un vrai flou artistique…

Le Caillou. Pourquoi ?..

Célia et Maxime ne regrettent en rien « les grosses journées, les grosses semaines et le peu de vacances possible » quand on mène un tel projet dans les très exigeants métiers de la restauration. « Il se donnent encore quelques années mais ils rêvent déjà « de la Corse, la paillotte, les pieds dans l’eau, pêcher chaque jour son poisson.. »

La Corse, le théâtre de leur première saison de professionnels et d’amoureux, on la retrouve aussi sur les murs du « Caillou » où, Célia, grande amoureuse de la photographie (« quand on revient de vacances, elle rentre avec 1000 clichés » se moque Maxime) a accroché quelques grands tirages du meilleur effet.

Ce qui donne d’ailleurs la réponse à l’ultime question : « Mais au fait, pourquoi le Caillou, pourquoi ce nom ? ».  Célia ne se lasse jamais de donner la réponse à celles et ceux, très nombreux, qui posent la question : « Le caillou, c’est comme cela que les photographes professionnels appellent l’objectif reflex qui équipe leur boîtier. C’est le frère de Maxime qui a suggéré ce nom avant l’ouverture. J’ai tout de suite duit oui. Ce nom marie avec bonheur mes deux passions, la gastronomie et la photo » conclut-elle…

Le Caillou
5, rue de la Chaîne – Strasbourg
Tél. 03 88 32 00 92
contact@restaurantlecaillou.fr
www. restaurantlecaillou.fr

Photos: MédiaPresse

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