FIP STRASBOURG : ne rien lâcher !
Une belle soirée de soutien a eu lieu mardi 3 octobre au TNS. Comédiens, artistes, clowns ont rythmé la soirée à laquelle plus de 400 auditeurs ont assisté. Tous résolus à ne « rien lâcher »…
Quelle ambiance pendant plus de deux heures ! La fanfare de la Fac de Médecine (façon Kusturica..) pour accueillir le public, Stanislas Nordey, le directeur du TNS, en invité-surprise qui délivre d’entrée un coucou affectueux et incitant à la mobilisation, un débat avec, sur scène, un politique, Alain Fontanel, confiant sans retenue son souhait de voir maintenues les Fipettes locales, un professeur de sociologie, Roland Pfefferkorn, soulignant les dégâts de la pensée unique ultra-libérale, deux « patrons » de centres culturels, Denis Woelffel de la Mac de Bischwiller et Pierre Chaput de l’Espace Django Reinhardt au Neuhof témoignant avec chaleur de l’importance de FIP Strasbourg quant à la promotion de leurs événements tout au long de la saison, Daniel Cohen le fondateur du Festival européen du film fantastique de Strasbourg évoquant avec reconnaissance dix année de partenariat avec la station et, représentant ses consœurs Fipettes, Agnès égrenant avec sa belle voix tous les éléments d’un dossier où l’absurdité et l’aveuglement technocratique côtoient les arguments bidon et les professions de foi mensongères et ridiculement flagorneuses.
Sur scène aussi, en ponctuation musicale, les talents du guitariste Pierre Schott, du pianiste Grégory Ott, du percussionniste Moussa Coulibaly et du rappeur Eli Finberg, les interventions de Jean-Luc Falbriard alias Capitaine Sprutz via la vidéo et les clowns emmenés par Melle MariaK et Marc ainsi que les comédiennes Cathy, Cath et Aude : tous ont sacrément assuré côté spectacle.
Au final un long tonnerre d’applaudissements pour les Fipettes toutes présentes sur scène et émues aux larmes : le symbole parfait de FIP STRASBOURG. A l’évidence, la station a tissé avec ses milliers d’auditeurs un tissu affectif exceptionnel, un atout capital pour une lutte qui ne doit pas faiblir. Déjà un comité d’action réfléchit aux suites à donner pour empêcher ce nivellement par le bas prévu pour faire de FIP un simple robinet musical devant, à terme, n’être diffusé que via le net.
A l’heure où l’argent public devient de plus en plus rare (pour la culture comme pour de nombreux autres secteurs), la simple logique voudrait qu’on dote l’ensemble des stations du réseau FIP de moyens humains pour que l’indispensable promotion des activités culturelles des régions puisse se faire, comme à Strasbourg, Nantes et Bordeaux. C’est le contraire qui risque de se produire, contre toute logique et par pur dogmatisme : très vite, si rien n’intervient, ce sera la disparition des Fipettes en région.
Il faut donc ne rien lâcher !
Contact : fipmaisoui@gmail.com
Images : Maxime Faury