La Solidarité, le renouveau de la brasserie de quartier
C’est l’histoire d’un établissement qui, peu à peu, avait quasiment perdu toute sa clientèle, au bord du naufrage. Il fallait un bel optimisme pour y déceler une pépite. Nicolas Lebreton, fort de sa belle expérience acquise à l’Abattoir, a osé. Trois ans plus tard, La Solidarité ne désemplit pas…
« C’est vrai que l’établissement n’était pas très engageant », se rappelle Nicolas. « Je l’ai découvert un peu par hasard en passant devant l’immeuble. J’avais déjà l’idée en tête de faire renaître ce type de brasserie, un peu éloignée du centre, et je savais que ce quartier niché au pied du centre commercial des Halles recelait du potentiel. C’est en voyageant un peu partout dans les capitales européennes que j’ai compris qu’on était dans une époque où ce type de lieux était recherché par tout un tas de nouveaux clients… »
À ses côtés, Tiffany, qui pilote désormais l’établissement, confirme : « A la réouverture, une grande partie de la clientèle précédente est revenue. Des habitants du quartier mais aussi beaucoup qui travaillent dans les bureaux alentour. Puis la catégorie des jeunes actifs a plébiscité la formule et le lieu. On a un positionnement similaire à certains endroits de l’hyper-centre et beaucoup de nos clients ont trouvé pas mal d’avantages à notre situation géographique, à la lisière de l’ellipse insulaire… »
Happy hours
Le troisième complice, Jean-François, le cuisinier, est un adepte convaincu des circuits courts. « Je cherche en permanence des producteurs qui cultivent de façon raisonnée et intelligente, comme le Petit Marché d’Alsace de Christophe Moegling, à la Plaine des Bouchers. Le pain de nos célèbres burgers est fabriqué à partir d’une farine artisanale bio et, pour être en harmonie avec notre façon de travailler, la brasserie artisanale La Perle est notre partenaire, pour les bières », dit-il fièrement.
Et ça marche ! Notamment le soir où une armée de jeunes urbains actifs (et de moins jeunes, dans un étonnant mix de catégories sociales et catégories d’âges) se pressent dès le début des happy hours où on se nourrit volontiers de planchettes et rillettes à tout va. Les fenêtres de la terrasse, judicieusement équipées de petits rebords et de banquettes en skaï bien pratiques, accueillent celles et ceux qui veulent fumer ou parler tranquillement.
Et La Solidarité revit…
La Solidarité, 5 rue du Travail, Strasbourg
Tous les jours de 11h à 1h30 sauf le dimanche
03 88 22 01 24