Les Kneckes, ou quand l’Alsacien devient branché !

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Alors que la Grand’Rue était moribonde, que le Grenadier croulait sous les critiques assassines sur Tripadvisor, l’entrepreneur Franck Meunier a eu l’intuition qu’il y avait là un gros potentiel. Pari gagné : depuis son ouverture, le Troquet des Kneckes cartonne.

Le Grenadier ? « Le pire resto de Strasbourg », se souvient Franck Meunier. « Son propriétaire ne le vendait pas cher, mais personne n’en voulait. De mon côté je me suis dit que la rue avait un potentiel, que cet établissement avait une âme, de la gueule. » Pendant les travaux en revanche, en plein mois de janvier, Franck se met à sérieusement douter. « Il n’y avait personne dans la rue le soir, je me suis dit que c’était l’affaire de trop. Mais quand on a ouvert, c’était tout de suite blindé ! » La force du concept sans doute.

Les Kneckes, c’est un resto-bar ouvert sept jours sur sept où se pressent autant les familles que les étudiants, les Strasbourgeois que les touristes. « Au départ, on voulait faire un 2e Mémé dans les orties, mais l’ambiance alsacienne était tellement présente dans ce local qu’on a eu l’idée de refaire un concept autour de l’Alsace, mais de le rajeunir en lui donnant un côté décalé », précise-t-il.

Cours d’Alsacien et jeux à dispo

Si vous voulez connaître la plupart des insultes alsaciennes, direction les Kneckes ! Les expressions alsaciennes y sont gravées sur les murs et traduites en français. La carte aussi joue entre le dialecte et le français. On y mange les traditionnelles tartes flambées et waedele, mais on peut aussi y goûter des « fish and Kneckes » ou des hamburgers de jambonneau. La déco est léchée et décalée entre trophées de chasse customisés, design, boiserie, meubles vintage et végétation.

Un renouveau

Dans une Grand’Rue où personne ne voulait aller, Meunier a apporté un vent nouveau. Dans son troquet on boit des coups, on mange un morceau, mais on joue aussi, au baby ou aux jeux de sociétés mis à dispo. « Les familles lâchent leurs gosses tranquillement le week-end et nous on gère », s’amuse-t-il. Aux Kneckes, la maison pousse le concept alsacien jusqu’à offrir des cours à ses clients le mardi à 18h… De quoi réconcilier le plus snob des Strasbourgeois avec son dialecte plein d’humour ! Aujourd’hui, tout le monde rêve d’être Grand’Rue. « Preuve qu’il faut savoir penser à la ville de demain », rappelle le boss.

Le Troquet des Kneckes.

112, Grand’Rue, Strasbourg.

Tous les jours de 11h à 1h30.

www.troquet-kneckes.alsace

03 88 22 57 45

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