ROMOR, le Frisson de l’instant

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Créé par Romain Faravarjoo il y a un an, le groupe Romor a déjà fait déjà beaucoup parler de lui sur le vaste territoire de la scène française. Romor, un palindrome qui ne veut rien dire, un mélange de Romain et de remords, et même si c’est un peu tôt 26 ans pour avoir des remords, cela ressemble à ce qu’il est, un jeune mec un peu écorché, un jeune homme d’aujourd’hui qui se pose des questions : la vie, l’amour, dans quel état j’erre. Or Norme a rencontré le présent et l’avenir de la scène strasbourgeois.

 

Le Strasbourgeois Romain Faravarjoo est le grand frère de la chanteuse Claire Faravarjoo, pour elle, il est aussi guitariste. Les deux artistes ont été bercés aux sons de Genesis, Supertramp, mais aussi de Cabrel ou Ange, « à fond le dimanche matin », se souvient-il. Quand il se couchait, il entendait le piano de sa maman ; elle s’amusait, cherchait les notes, c’était sa berceuse, tous les soirs. À l’adolescence, il « touche » une guitare folk, et, un beau jour, ses parents rentrent d’une brocante avec une Stratocaster japonaise ; ils se disent que ça va lui plaire : « J’ai accroché à fond et je n’ai jamais lâché », raconte l’artiste qui joue du AC/DC, du Metallica. De Jimi Hendrix il reprend des riffs. Il apprend seul, sans prendre le moindre cours. Son père n’est pas musicien, c’est du côté de sa mère que tout se passe, un grand-oncle qui a fait des années de « baluches » et un oncle « Hardos de l’époque Trust et AC/DC » lui montrent des plans à la guitare pendant les fêtes de famille où l’on joue aussi de l’accordéon ou de la clarinette. C’est une chance de vivre dans cette ambiance-là, immergé dans la musique, car « à force d’entendre, d’avoir la justesse des notes à proximité des oreilles, j’ai commencé à aimer ça ». Quand il rentre du lycée, Romain fait deux heures de guitare, il joue jusqu’au moment où ses parents l’appellent pour manger, parfois il rate le repas.

Le projet ROMOR

Il aime la musique, mais il n’a pas encore l’envie d’en faire son métier. Il commence par devenir électrotechnicien, pendant huit ans. En fait, très jeune, avant la musique, il était passionné par l’électricité. Il finira par mêler les deux : « J’ai toujours bricolé, la HIFI, les platines vinyles, j’ai fabriqué des amplis. J’aime autant jouer et créer que chercher le son parfait, je suis amoureux du son vintage ».
Romain participe à beaucoup de projets musicaux différents, mais il n’ose pas porter un projet sur ses épaules. Il ne se trouve pas assez bon en anglais, il ne sait pas s’il peut chanter, s’il va oser. Mais, il y a un an, Joël Beyer le président de label strasbourgeois #14 Records qui produit sa sœur Claire (passée par the Voice à l’âge de 16 ans, elle mène aujourd’hui sa carrière en solo) lui propose de rejoindre son écurie. Romain forme ROMOR avec deux amis de longue date, Kevin à la basse et Paul-François à la batterie. Il décide de chanter en français et il en est fier, sans clavier, avec une seule guitare, « pour faire de la place dans la musique. Notre musique est pure, simple, elle vient du cœur ». Pour un EP deux titres paru en septembre (Label #14 Records) et disponible sur Deezer, Spotify et Google Music, il a passé des mois à peaufiner ses sonorités, à aiguiser ses fuzz. Romor, c’est du Rock français comme on en fait plus, aux inspirations brutes de décoffrage, mais d’une modernité redoutable, comme le titre Taxi Tango qui a donné un clip en couleur très inspiré. Ce titre est un tube, il entre dans la tête et n’est ressort qu’au moment où… On nous appelle pour manger.

Un avenir qui passe par la scène

Les trois membres sont prêts pour la scène, avec 9 chansons en français, et au milieu du spectacle un petit medley d’Hendrix « pour rappeler d’où l’on vient et ce que j’aime le plus ».
Plus de cent personnes ont assisté au concert du Mudd Club, rue de l’Arc-en-ciel à Strasbourg en septembre, puis Romor a enchaîné avec des dates à Reims, Metz, etc. L’objectif est maintenant de partir sur les routes et de sortir un nouvel EP avec plus de titres, pour vivre de la musique rapido, son rêve, son désir. Quand on rencontre Romain Romor, on sait qu’il va tout miser pour vivre et être heureux, pour rencontrer encore et encore ce frisson de l’instant, quand quelque chose d’important se joue.

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