Les Galápagos, vivre son « bout du monde»

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Partir au bout du monde, dit l’expression alors que notre planète est ronde. Les Galápagos ont été « mon bout du monde ».

Après ce séjour chamanique, un temps de repos et d’intégration fut nécessaire. Rien de tel que de se retrouver au bout du monde, sur des îles où la faune et la flore préservées émerveillent les sens. Dès mon arrivée, j’ai décidé de prolonger mon séjour. Voyager c’est aussi improviser, suivre ses envies, son rythme et écouter où l’on se sent bien.

Aux Galápagos, 5 îles sur 18 sont habitées. Arrivée à Santa Cruz, île d’où partent la plus part des excursions, je me suis sentie un peu agressée par tous ces touristes. Après 3 jours et quelques plongées avec les requins, raies, tortues et gros poissons, cap sur Isabela, plus sauvage et authentique avec ses rues de sable. Certes, je n’ai pas visité les autres îles, mais j’ai pleinement profité de la nature, des animaux et de prendre le temps de rencontrer les habitants.

Mon hôte de Santa Cruz m’a mise en contact avec ses amis. Idéal pour rencontrer et partager avec les locaux, qui sont accueillants et bienveillants. Logée au bord de la plage, dans un petit hôtel tenu par un ancien journaliste, j’ai vécu au rythme du soleil. Partir le matin tôt, marcher le long de la plage pour rencontrer iguanes et pélicans. Méditer puis revenir tranquillement. Pédaler pour rejoindre Cocha Perla, ses fonds marins et nager avec les sea-lions, sortes de phoques, joueurs dans l’eau mais capables de mordre pour défendre leur troupe. Découvrir les mangroves où, flamants roses et autres espèces d’oiseaux vivent. Le summum ce fut ces ponts de lave au-dessus de la mer, paysages uniques. En apnée, nous avons nagé avec des tortues et des requins.

Séjour au bout du monde entre paysages et rencontres mais aussi dans un vécu intérieur. À plus de 10 000 km de chez soi, sur ces îles perdues du Pacifique où C.Darwin a élaboré ses théories, où se mêlent fleurs et certains animaux endémiques, je me suis sentie « petite » au milieu de cette immensité et épanouie car au plus proche de l’essentiel et de l’authentique. À certains moments, où les nuages cachaient mon soleil intérieur, je me demandais ce que je faisais là, seule à l’autre bout du monde. Ce dernier sentiment fut à dompter, à comprendre et à dépasser. Loin de ses repères, même si vous réalisez un rêve, il peut arriver de sentir un coup de blues et là le sentiment d’être seule au bout du monde prend un tout autre sens.

Ma technique fut de me reconnecter au plus profond de mon être pour y trouver mes ressources.