Édito : Pas de “bataille des sexes” à Strasbourg !

Partager

Pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de le voir, Battle of the Sexes  est un film sorti l’an dernier, réalisé par Jonathan Dayton et Valerie Faris avec Emma Stone et Steve Carell : il retrace très habilement l’histoire incroyable d’un match de tennis mythique, qui fut baptisé par la presse de l’époque « the Battle of the sexes ». En 1972, Billie Jean King remporte trois titres du Grand Chelem. Mais surtout elle s’engage dans un combat pour que les femmes soient aussi respectées et aussi bien payées que les hommes sur les courts de tennis. L’ancien numéro un mondial Bobby Riggs, grand misogyne et incroyable provocateur, met alors Billie Jean au défi de l’affronter sur le court, afin de prouver la supériorité masculine au tennis.

Au-delà de l’anecdote, cette histoire évoque surtout les origines de la WTA (Women’s Tennis Association) à laquelle est affiliée le tournoi des Internationaux de Strasbourg.
À cette époque, femmes et hommes ne sont pas traités équitablement, les « price money » des premières se réduisant à une fraction de celles des hommes, souvent moins de dix pour cent !
C’est Gladys Heldman, fondatrice du magazine World Tennis, qui décida alors, avec le soutien de la plupart des meilleures joueuses mondiales dont la No1 Billie Jean King, d’instaurer un circuit professionnel exclusivement féminin.

Il est juste de rendre hommage à ces pionnières, alors que va s’ouvrir la 32ème édition des Internationaux de Strasbourg, premier tournoi français de tennis féminin sur terre battue.
Un tournoi qui cette année, mettra également à l’honneur d’autres femmes, grâce à l’initiative de Denis Naegelen d’accueillir une belle exposition consacrée aux « Rencontres féminines » de Pierre Terrasson, le photographe iconique de la scène rock des années 70-80.

Pas de bataille des sexes donc, à Strasbourg, mais un événement où le sport féminin et la femme sont mis à l’honneur, au plus grand plaisir de toutes…et de tous !