Comment ne pas dégoûter vos enfants de la montagne

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Vous adorez la montagne. Vous aimez la forêt, ses odeurs enivrantes et ses surprises derrière chaque arbre. Pour vous, les rochers d’altitude sont la promesse d’une aventure à vivre. Par contre, vos enfants eux n’aiment rien. Ils se cachent quand vous prononcez le mot “randonnée” et vous mordent quand vous leur tendez leurs chaussures de marche. C’est peut-être que vous les avez dégoûtés de la montagne. Pas de panique, il n’est pas trop tard. Voici trois astuces qui pourraient les réconcilier avec votre passion.

Enfant épanoui en montagne

Astuce n°1 : prévoyez et anticipez

L’anticipation est la clé de nombreux problèmes et la randonnée n’échappe pas à la règle. Une fois que vous avez décidé de partir randonner, commencez par vous mettre à la place des plus jeunes et choisissez un parcours qui leur sera accessible. Si vous cherchez l’inspiration pour des balades autour de Strasbourg, on vous en propose 3 dans cet article.
Rappelez-vous qu’un enfant ne fait pas les mêmes enjambées que vous. Il devra dépenser plus d’énergie pour vous suivre, ce qui n’a pas d’autre effet que de le démoraliser parce qu’il se sent nul derrière vous.

Prévoyez donc une rando avec 300m max de dénivelé pour des 5-7 ans. Choisissez un jour où le soleil brillera et où les chances de vous faire rincer par un orage seront très faibles. Si votre rando dure plus d’une heure, repérez en amont les endroits pour faire une pause. Prévoyez 10 minutes de pause minimum toutes les 45 minutes. Enfin, n’oubliez pas (surtout pas) le goûter qui les remettra d’aplomb pendant la rando !

Liens utiles :
OpenRunner : l’application pour trouver des idées de rando et prévoir correctement ses temps de marche et la dénivellation
L’IGN : pour acheter ses cartes de randonnée

Terminer la rando par un rafraîchissement dans une ferme auberge est une bonne façon de récompenser leurs efforts. En la matière, deux bibles sont à connaître : le site des fermes auberges du Haut-Rhin et le site des randonneurs-fines-gueules.

Astuce n°2 : impliquez-les

Si vos enfants sont déjà dégoûtés par la montagne, c’est certainement parce qu’ils ne voient que son côté douloureux : le dénivelé, le froid, le vent… Pour les remotiver à sortir, une bonne solution est de les impliquer au maximum dans le projet. Dès le début de la randonnée, confiez-leur des petites tâches : vous aider à suivre un itinéraire en demandant à l’un de compter le nombre de balises, chargez un autre de trouver 3 pommes de pin pour créer une flèche à une intersection, confiez-leur les jumelles à tour de rôle. Ces responsabilités les feront grandir et se sentir dignes de confiance. La randonnée leur apparaîtra alors comme une activité “de grand” puisque vous leur montrez que vous avez besoin d’eux.

Pour qu’ils se sentent libres d’avancer, faites-les régulièrement marcher devant vous. Ils auront l’impression d’être pleinement acteurs de la randonnée et de découvrir par eux-mêmes les paysages.

Rappelez-vous que c’est le plus lent du groupe qui doit donner le rythme.

En cas de coup dur (montée impromptue, fatigue inattendue), faites appel à votre mémoire et racontez une histoire ! Par chance, on a aussi écrit un article sur des histoires d’aventure à raconter aux plus jeunes. Les embarquer dans une aventure est le meilleur moyen de détourner leur attention de ce qui vous préoccupe.

Astuce n°3 : définir les “spots”

Une rando, c’est d’abord l’émerveillement devant de nouveaux paysages avant d’être un effort physique. Il vous faudra sur-vendre les atouts de votre balade : “mais bien sûr que oui vous allez voir des chamois si vous vous levez tôt !”. “Vous n’allez pas en croire vos yeux tellement cette falaise était immense : il paraît que c’est un géant qui l’a créée !”. Ou plus simplement : “on passera dans les ruines d’un château fort où vivaient des chevaliers avant de découvrir un lac enchanté”. Ces points d’intérêt permettent de rythmer la randonnée et de permettre aux enfants de se repérer dans le temps et dans l’espace. Si vous ne leur racontez pas que le château fort se trouve à la moitié du chemin, il sera plus difficile de les motiver pour retourner à la voiture…

Exemple de lac enchanté (lac du Schiessrotried)

La transhumance dans la vallée de Munster peut être une bonne occasion de découvrir la montagne autrement : à travers ceux qui l’habitent et la vivent (plutôt qu’avec ses parents). Les troupeaux montent à l’estive au printemps et en redescendent à l’automne, vous pouvez consulter sur le site dédié créé par l’Office de Tourisme de la Vallée de Munster les dates des différentes montées.

Mais surtout : n’oubliez pas le goûter. Jamais.

Et si vous l’avez oublié, ouvez l’œil pour trouver des myrtilles. Et si vous n’êtes pas sûr que ce que vous cueillez sont des myrtilles, c’est qu’il est temps d’ouvrir les pages du guide des plantes des Vosges dont on vous parle dans cet article.

Découvrez un panorama des Vosges sur mon compte Instagram : quentincgtr_outdoor